Selon nos calculs, lorsque les taux étaient autour de 1,2%, la capacité d’emprunt pour une mensualité de 1.000 euros sur 25 ans s’élevait à près de 260.000 euros.
Avec cette même mensualité mais avec un taux de 3%, la capacité passe à 210.000 euros. Soit une baisse de pouvoir d’achat de 19% en seulement quelques mois.

Selon l’Observatoire Crédit Logement, le mois dernier le taux moyen des crédits immobiliers s’est établi à 2,82% (hors assurance et frais de garantie).
C’est donc le 14ème mois consécutif de hausse et le mois de mars ne dérogera pas à la tendance. Sur les durées les plus longues (25 ans), les taux dépassent 3% pour 3/4 des emprunteurs.
Et sur 20 ans, c’est la moitié des candidats à l’accession qui est concernée. La politique de la Banque Centrale Européenne, longtemps accommodante, est concentrée sur la lutte contre l’inflation.

Un des principaux leviers utilisés par la BCE est celui de ses taux directeurs, qu’elle a augmenté fortement pour les porter à 3% (voir Made in Immo de février). Cette hausse n’est sans doute pas finie, et elle a une répercussion directe sur la fixation des barèmes de prêt immobilier par les banques.

Sans surprise, les premières grilles reçues début mars révèlent des taux à nouveau en augmentation, dans la foulée du taux d’usure (dont le calcul est désormais mensualisé).
Le taux d’usure s’élève au 1er mars à 4% pour les prêts de 20 ans et plus, et à 3,87% pour les prêts d’une durée inférieure.